Économie verte : définition, objectifs et enjeu majeur pour les entreprises

Au cœur de la dernière Conférence des Parties des Nations Unies sur le changement climatique (COP 26), les enjeux climatiques n’ont jamais été aussi importants. De plus en plus sensibles à notre impact sur l’environnement, nous sommes désormais conscients de l’importance des initiatives qui doivent être prises pour la planète.
Aujourd’hui, l’économie verte semble apporter une réponse à la modification des modes de production et de consommation. Elle offre une alternative dans l’amélioration du bien-être humain, de la justice sociale, tout en réduisant les risques environnementaux. Mais concrètement en quoi cela consiste, quels sont ses objectifs et comment les entreprises l’utilisent ?
Qu’est-ce que l’économie verte ?
Selon le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), l’économie verte se caractérise par une économie favorisant une amélioration du bien-être humain et de la justice sociale. Cela permet notamment de réduire les risques environnementaux et les pénuries écologiques.
En France, ce secteur représenterait 4 millions d’emplois. On estime que d’ici 2030, 24 millions de personnes seront susceptibles d’y travailler selon l’Organisation Mondiale pour la Protection de l’Environnement (OMPE).*
En France, l’économie verte comporte deux définitions :
- Une activité est dite “verte” si elle est moins polluante et moins consommatrice de ressources (définition par les impacts).
- Une activité “verte” a pour finalité la protection de l’environnement (définition par la finalité).
Entrant dans une démarche de développement durable, l’économie verte s’appuie sur les piliers économiques et environnementaux du développement durable. Vient s’ajouter à cela la dimension sociale du développement durable qui prend une place prépondérante de nos jours.
Quels sont les objectifs de l’économie verte ?
L’économie verte à pour objectifs de réduire drastiquement les déchets, limiter les ressources et l’énergie allouées à la consommation et à la production. Cela nécessite donc de travailler sur différents domaines que sont :
Le maintien de l’équilibre du capital naturel
Cela signifie qu’elle a pour objectif de n’utiliser que les ressources que la Terre est en capacité de générer. Il est primordial de ne consommer que ce dont l’écosystème peut fournir. Aujourd’hui, il faudrait 2,9 planètes Terre pour subvenir aux besoins de l’humanité si nos modes de consommation persistent dans ce sens.**
La répartition équitable des ressources
L’économie verte a pour second objectif l’égalité des droits. En intégrant la dimension de justice sociale, elle s’assure que les ressources naturelles soient réparties équitablement entre les différentes populations. Prenons l’exemple de l’accès à l’eau potable. C’est une ressource naturelle indispensable qui est fortement inégalitaire. En effet, actuellement 1.1 milliards de personnes n’ont toujours pas accès à l’eau salubre et un tiers de la population mondiale est privé d’eau potable.
Le changement des modes de production et de consommation
En modifiant les modes de production et de consommation, l’économie verte souhaite repenser les modes de production afin de les rendre plus responsables. Car, il est important de revoir au plus vite nos modes de consommation. Si d’ici 2050 la population mondiale atteint 9,6 milliards de personnes, il nous faudra l’équivalent de trois planètes afin de fournir les ressources nécessaires pour maintenir nos modes de vie actuels.
Avec les principes de l’économie circulaire, il est désormais possible de produire des biens et des services de manière durable. L’objectif est de limiter la consommation, le gaspillage des ressources et la production de déchets. Il s’agit donc de passer d’une société du tout jetable à un modèle économique plus circulaire. L’objectif est de consommer moins mais mieux, afin de répondre aux enjeux environnementaux et sociétaux actuels.
Le rôle à jouer des entreprises dans la transition environnementale
Les entreprises ont un rôle primordial à jouer dans la transition écologique et sociétale. Grâce à leur capacité d’innovation, il est possible de changer la donne et de répondre aux besoins et aux attentes de notre société.
Depuis 2019, la Loi Pacte est venue renforcer ce phénomène. Certaines entreprises commencent progressivement leur transition en commençant par définir leur « raison d’être ». Pour d’autres, elles s’engagent à devenir des entreprises « à mission ». Pour poursuivre leur développement, les entreprises doivent désormais opérer à la réduction de leurs impacts négatifs de leurs activités, et apporter une contribution positive en créant de la valeur partagée autour de valeurs communes.
En conséquence, la manière de créer de la valeur doit être réinventée afin de répondre au mieux aux enjeux environnementaux et sociaux. Cela signifie que tout ou partie du modèle économique des entreprises doit être repensé. Cela passe par l’adoption d’un raisonnement et un positionnement différent en mettant le développement durable au cœur de leur stratégie, en plaçant l’humain au centre de ses préoccupations.
Que ce soit l’énergie verte ou encore l’économie circulaire, il est important que notre société prenne conscience de l’importance de la préservation de l’environnement. Cela comprend les ressources naturelles, les écosystèmes… Les entreprises ont également un rôle prépondérant à jouer dans la transition écologique.