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Les vêtements de seconde main pour réduire son impact environnemental ?

On ne vous apprend rien, l’industrie textile fait partie du top 3 des secteurs les plus polluants au monde. Toutefois ce constat n’est pas à prendre comme une fatalité ! 

À notre échelle et avec l’aide de nos entreprises, nous pouvons adopter de nouvelles habitudes pour réduire l’impact environnemental de nos habits en optant pour les vêtements de seconde main par exemple. Dans cet article, nous décrypterons ensemble comment réduire son impact environnemental avec des gestes simples afin de préserver les générations futures.

1. Retour en arrière : le problème de la fast fashion 

Ces dernières décennies, les modes de consommation et de production ont été bouleversés, avec l’apparition de la fast fashion. Peu à peu, nous en sommes arrivés à un renouvellement des collections de manière intensive et massive pouvant atteindre jusqu’à 36 collections par an.

Résultat : près de 100 milliards de vêtements voient le jour chaque année.

Accompagnés généralement de prix relativement bas, tous les facteurs semblent donc être réunis pour pousser à la surconsommation. Au-delà du prix affiché sur les étiquettes de ces vêtements, se cachent d’autres coûts. On pense notamment au coût environnemental lié à la surproduction ou encore un mode de production peu éthique.

En premier lieu, l’impact carbone de ce que l’on porte est juste énorme. Chaque année près d’1,2 milliard de tonnes de gaz à effet de serre seraient émises par l’industrie du textile.* Cela représente environ 2 % des émissions globales de gaz à effet de serre. Pour vous donner une idée, c’est plus que l’impact carbone des vols internationaux et du trafic maritime réunis.

Outre ces émissions de gaz à effet de serre, la fast fashion participe activement à l’épuisement des ressources en eau. En effet, 4% de l’eau potable dans le monde est utilisée pour produire des vêtements. Cela n’a rien de surprenant quand on sait qu’il faut en moyenne 9 000 litres d’eau pour produire un seul jean. Cependant, la culture intensive du coton et autres matières produites à partir de pétrole comme le nylon, polyester ou encore l’élasthanne y jouent elles aussi un rôle.

2. Les acteurs de la mode réaffirment leurs engagements

Dans une logique d’écoconception, la loi AGEC du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire essaye de faire bouger les choses. Elle incite notamment les entreprises à optimiser le cycle de vie de leurs produits et à favoriser le réemploi. Cela oblige désormais les marques de mode à explorer de nouveaux modes de production dans un objectif de réduction de leur impact environnemental.

Conscients de l’impact de leur activité sur l’environnement, certaines entreprises de mode ont développé des actions concrètes. En vue de réduire leur empreinte écologique, elles mettent en place diverses actions comme :

  • le développement de lignes de produits responsables
  • le renforcement de l’information consommateur
  • la collecte de vêtements en magasin
  • le recyclage des produits en permettant de donner une seconde vie aux vêtements.

En réponse aux nouvelles attentes des clients, les marques se positionnent désormais sur le marché de la seconde main et notamment à travers la mise en place de dispositifs de revente en magasin ou le lancement de marketplaces dédiées.

Livre blanc :

Comment intégrer la seconde main dans votre stratégie d’entreprise ?​

3. Les vêtements de seconde main pour réduire son impact environnemental.

En France, 62% des vêtements finissent en décharge ou sont incinérés. Pour faire baisser ces statistiques et prolonger la vie de nos vêtements, la seconde main semble être une option non négligeable. Acheter des vêtements de seconde main permet de ne pas avoir recours aux procédés habituellement utilisés. Cela permet notamment de réduire considérablement notre impact sur le climat et sur l’environnement de manière générale. D’ailleurs le marché mondial de la seconde main devrait doubler entre 2021 et 2025 d’après les prévisions, passant de 36 à 77 milliards de dollars.**

Ce phénomène représente un réel engagement écologique de la part des consommateurs. Une grande partie des vêtements de la fast fashion ont une durée d’utilisation inférieure à un an. Pour allonger leur durée de vie et ainsi réduire l’empreinte carbone émise, la seconde main est une très bonne alternative. D’autres actions peuvent aussi permettre de réduire notre impact environnemental comme par exemple une production plus durable des matières textiles.

Aujourd’hui, un vêtement est porté en moyenne 10 fois avant de nous en débarrasser. Pour diminuer cet impact négatif, il existe de nombreuses autres alternatives intéressantes et plus écologiques comme l’écoconception. Cette pratique vise à fabriquer des matériaux plus résistants, et donc plus durables dans le temps. Cela permettrait par conséquent de diminuer l’impact environnemental et social d’un produit à sa fabrication.

Plus de 4 millions de tonnes de vêtements sont jetées chaque année en Europe. Aujourd’hui, il est important de prendre en compte ces éléments qui représentent une réelle menace pour l’environnement, mais aussi pour les consommateurs. Changer les habitudes de consommation devient donc plus que nécessaire comme le second rapport du GIEC a pu le confirmer. En privilégiant davantage l’achat de seconde main dans notre mode de consommation, nous pourrons diminuer l’impact écologique et préserver la planète.

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