Marketplaces de seconde main, menace ou opportunité pour les associations caritatives ?

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Vous vous demandez peut-être si l’explosion des plateformes de seconde main menace les associations caritatives. Dans un contexte marqué par l’inflation et la baisse du pouvoir d’achat, de plus en plus de particuliers se tournent vers ces plateformes pour revendre leurs objets, meubles ou vêtements. Cela leur permet de générer un complément de revenu souvent bienvenu. On peut alors se demander si les marketplaces comme Vinted, Biked ou Seecly sont-elles vraiment une menace pour les associations ?

Les points clés pour comprendre le contexte :

1. Menace pour les associations caritatives ?

Effectivement, l’essor des ventes de seconde main a entraîné une diminution des dons aux associations, en particulier de vêtements. Les associations notent non seulement une baisse de la quantité mais aussi de la qualité des articles donnés, souvent à cause des pratiques de production des marques actuelles.

Aujourd’hui, nombreux sont ceux qui préfèrent vendre leurs biens sur ces marketplaces, ne laissant aux associations que les articles invendables. Avec le contexte économique actuel, de plus en plus de gens préfèrent vendre, même à petit prix, plutôt que de donner.

La disparition des marques de milieu de gamme complique encore les choses. Les associations peinent à rivaliser avec les géants de la seconde main si elles n’adaptent pas leur modèle. Mais la véritable difficulté réside ailleurs…

2. Le besoin de digitalisation des associations

Contrairement à ce que certaines campagnes, comme celle d’Emmaüs sur Vinted, pourraient suggérer, le problème ne vient pas des particuliers vendant leurs vêtements, mais du retard des associations en matière de digitalisation.

Certes, certaines ont lancé leur propre plateforme, mais sans investir suffisamment dans la promotion. Résultat : ces initiatives restent peu connues, surtout chez les jeunes. Pour changer les habitudes de consommation, les associations doivent investir davantage, notamment en marketing.

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3. Des opportunités à saisir pour les associations

Vous pensez peut-être que vendre et donner des vêtements sont deux pratiques opposées. Mais en réalité, ces modèles peuvent être complémentaires.

Vers une Relation Durable ?

Imaginez un partenariat entre marketplaces et associations : si un vêtement ne se vend pas après un certain temps, son propriétaire reçoit une notification lui proposant de le donner à une association. Cela offrirait une solution pratique pour se débarrasser des articles invendus tout en soutenant une cause.

Les associations pourraient également utiliser les marketplaces comme nouveau canal de vente, touchant ainsi un public plus large, en particulier les jeunes générations.

Le Potentiel de l’Upcycling

Les vêtements non revendables peuvent être revalorisés grâce à l’upcycling. De nouvelles pièces peuvent être créées à partir de textiles usagés, transformant des matériaux voués à être recyclés. Les associations pourraient former leurs membres ou des personnes en reconversion à ces techniques, leur offrant ainsi de nouvelles compétences professionnelles.

4. S'adapter aux nouvelles habitudes de consommation

Plutôt que de blâmer ceux qui vendent leurs vêtements pour arrondir leurs fins de mois, les associations doivent chercher à tirer parti des nouvelles tendances de consommation et y voir des opportunités. Il pourrait ainsi être intéressant de définir son buyer persona et d’adapter l’offre à ses besoins.

5. Conseils pour les futurs opérateurs de marketplace

En tant qu’opérateurs de marketplace, vous pouvez rassurer vos utilisateurs et monter votre engagement. Ajoutez un message sur vos plateformes indiquant que si un produit ne se vend pas, il peut toujours être donné à une association. Cela incitera vos utilisateurs à donner une seconde vie à leurs biens et à soutenir les associations.

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6. Initiatives innovantes des associations caritatives

Certaines associations ont réussi à surmonter ces défis en innovant. Par exemple, certaines ont lancé des campagnes de marketing digital ciblées pour sensibiliser les jeunes aux dons. D’autres ont développé des partenariats avec de grands groupes pour récupérer certains produits et les revendre ou encore des programmes de fidélisation pour encourager les dons réguliers. Enfin, des initiatives comme des boutiques en ligne dédiées à la revente de vêtements donnés ont vu le jour, permettant de toucher un public plus large.

Pour conclure :

En somme, les marketplaces de seconde main et les associations caritatives peuvent non seulement coexister mais aussi prospérer ensemble. En exploitant les synergies possibles, chacune peut tirer profit de l’autre pour répondre aux besoins des consommateurs tout en soutenant des causes importantes. Les associations doivent s’adapter aux nouvelles tendances et investir dans la digitalisation pour rester pertinentes et efficaces.

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